Une rénovation d’éclairage respectueuse pour une architecture d’exception

L’église du Sacré-Cœur, située dans le quartier Neuhausen de Munich abrite aujourd’hui principalement une paroisse très active, dont le riche programme de concerts attire de nombreux amateurs de culture originaires de Munich et des environs. Mais elle est aussi un lieu de pèlerinage pour les passionnés d’architecture. Son « plus grand portail au monde », comme on l’appelle, constitue une véritable attraction touristique. Les visiteurs découvrent alors un corps de bâtiment épuré et cubique en acier et verre qui enveloppe, comme une protection, un bloc en bois – la nef proprement dite.

Ces deux couches filtrent la lumière du jour de différentes manières : la façade en verre, avec son dégradé de finitions mates, fait passer à l’intérieur la lumière de claire à diffuse. Les lamelles en bois de l’espace intérieur s’ouvrent, quant à elles, en direction de l’autel, permettant à la luminosité de croître au fur et à mesure que l’on traverse l’église. Le concept de l’éclairage artificiel inverse ces effets lorsqu’il fait sombre et transforme l’église en un « cristal de roche » scintillant, pour reprendre la formulation des architectes.

Concept d’éclairage intemporel – sources lumineuses obsolètes

George Sexton a travaillé avec les outils haut de gamme de son époque : des appareils à faisceau mural à lentilles pour un éclairage uniforme des surfaces verticales, des projecteurs encastrés orientables avec une parfaite maîtrise de leur intensité lumineuse pour l’éclairage général horizontal et pour mettre en valeur certaines zones de l’espace telles que le chœur et l’autel. Son exigence en matière de qualité et son expérience l’ont toutefois également amené à travailler avec des sources lumineuses qui diffusaient une lumière extrêmement chaude et veloutée, parfaitement gradable. Mais, « les lampes halogènes à réflecteur américaines utilisées à l’époque par Sexton fonctionnaient avec un courant de 120 V. Cela nous a occasionné quelques maux de tête », déclare le concepteur lumière Michael Schmidt, qui, avec toute son expérience, a accompagné et coordonné la rénovation de l’éclairage de l’église du Sacré-Cœur. Ces lampes, aujourd’hui obsolètes, consomment en effet non seulement beaucoup d’énergie, mais elles se dégradent également rapidement et doivent être souvent changées – elles ne sont, en outre, plus du tout disponibles dans le commerce.

Il était donc inévitable de procéder à une rénovation d’éclairage utilisant la technique LED. Et cette étape devait, à long terme, se traduire par une réduction significative des coûts d’énergie et des frais d’entretien.
En raison du rôle essentiel que joue l’éclairage dans l’architecture et la liturgie, seul un remplacement « un pour un » des luminaires, dans le respect le plus strict du concept d’éclairage d’origine, était envisageable. Et qui d’autre que le fournisseur des appareils d’éclairage installés à l’époque pouvait être à la hauteur de cette tâche ? C’est dans ce contexte que ERCO a eu l’occasion de démontrer les qualités des appareils d’éclairage à LED modernes en réalisant un échantillonnage sur site.

Le remplacement 1:1 par la technique LED permet d’économiser jusqu’à 90 % d’énergie

C’est ce qui a fait pencher la balance en faveur de ERCO. Une autre difficulté a concerné le pilotage et le câblage des nouveaux appareils d’éclairage. « Les sources lumineuses de 120 V disposaient de baies de gradation spécifiques dans le local technique de l’église afin d’alimenter des circuits électriques séparés », explique Michael Schmidt. Il fallait également déterminer si les câbles d’origine, dotés de sections exceptionnellement importantes en raison des charges élevées, pouvaient continuer à être utilisés. Comme la hauteur et la structure du plafond de l’église ne permettaient pas de tirer des câbles de commande supplémentaires, le nouveau système de commande devait fonctionner sans fil. ERCO a, ici, proposé une solution basée sur la technologie Casambi Bluetooth qui fonctionne sans problèmes même avec environ 200 participants.

Après avoir réalisé l’installation avec succès, les électriciens ont, dans un premier temps, paramétré les scénarios lumière originaux, conçus par George Sexton. Par ailleurs, l’application Casambi, très facile d’utilisation, permet désormais aux utilisateurs de modifier eux-mêmes les scénarios en fonction de leurs besoins. Il est également possible de programmer des scénarios supplémentaires et de mettre des accents ciblés sur certains détails, par exemple sur les fonts baptismaux ou l’orgue, en commandant individuellement les luminaires ou des groupes de luminaires librement définis. L’installation est pilotée par une tablette mise à disposition dans l’église ainsi que par l’application installée sur les téléphones mobiles des personnes habilitées. Il suffit ainsi de toucher l’écran du doigt pour ajuster l’éclairage aux conditions lumineuses naturelles qui varient selon l’heure et la météo, ainsi qu’aux situations et occasions.

Un pilotage sans fil pour un confort et une flexibilité accrus

Lorsqu’ils sont en service, les appareils d’éclairage à LED de ERCO séduisent par leur éclairage homogène, mais aussi par leurs caractéristiques spéciales, comme la possibilité de gradation en continu jusqu’à 0,1 % et leur absence de scintillement compatible avec la vidéo – ce qui est important, car des retransmissions télévisées ont régulièrement lieu dans l’église. « La maintenance fastidieuse avec la nacelle élévatrice et la chasse aux lampes de rechange sont désormais terminées. Et grâce à la réduction de la consommation d’électricité, nous contribuons à la sauvegarde de la Création », se réjouit également Konstantin Bischoff, référent pastoral et responsable de la paroisse, qui apprécie le fait que ses collaborateurs soient moins sollicités et que le budget de la paroisse soit allégé : « L’effet lumineux est à cet égard presque plus beau que précédemment. Quoi qu’il en soit, le pilotage de l’installation est plus facile et souple pour nos utilisations polyvalentes ». Avec cette rénovation de son éclairage réussie à tous égards, l’église du Sacré-Cœur suit l’exemple des vieilles églises, qui sont entretenues de manière continue par leurs propres ateliers – l’intemporalité grâce à une mise à jour constante et organique.