Zaha Hadid Architects : faire du bureau un lieu désirable

Nouvelles façons de travailler

ZHA est installée dans cette ancienne usine de sept étages depuis 2012. L’équipe était toutefois répartie entre cette propriété et une ancienne école réaménagée située à proximité, sur Bowling Green Lane. Un changement de mentalité s’est opéré à la suite de la pandémie de Covid-19, période au cours de laquelle les salariés ont principalement travaillé de chez eux. Les dirigeants de ZHA ont alors saisi l’occasion de se regrouper en un seul lieu et de repenser le fonctionnement du bureau. Plutôt que d’essayer de caser autant de bureaux que possible, l’idée a donc été de privilégier différentes formes de travail, d’offrir aux membres du personnel un plus grand choix et une plus grande flexibilité dans leur manière de travailler et d’accroître les possibilités d’interactions significatives. « Nous devions leur donner une raison de se rendre au bureau », explique Chris Lepine, directeur. « Nous sommes arrivés à la conclusion que les espaces destinés aux réunions et à la collaboration étaient essentiels. »

Amélioration du confort visuel

Le bâtiment de Goswell Road, offrant des espaces plus importants et une présence plus visible sur la rue que l’ancienne école, a été considéré comme l’option la plus sûre pour l’avenir. Mais cela présentait également quelques défis. L’immeuble était doté de plafonds très bas et d’un ensemble d’escaliers et d’ascenseurs se trouvait près du mur d’extrémité, empêchant la lumière naturelle de pénétrer dans la majeure partie de l’intérieur. « Nous disposions d’un mur très long qui n’était pas éclairé par la lumière du jour », se souvient Chris Lepine. « Nous avons pris conscience du fait que, si nous voulions réussir cette rénovation, nous devions créer un éclairage qui rende justice à l’espace. »

L’amélioration de l’impression d’espace a été le point de départ de la mise au point d’un système de Human Centric Lighting, conçu en collaboration avec ERCO. Les projecteurs à faisceau mural Opton améliorent la perception globale de la luminosité, tandis que les Downlights Jilly pour rail conducteur donnent l’impression que les plafonds sont plus hauts qu’ils ne le sont en réalité. L’éclairage intervient de manière discrète là où il est nécessaire – et non dans tout l’espace –, grâce à des luminaires qui échappent en grande partie à la vue. Cela améliore le confort visuel sans créer des zones d’ombre et de lumière flagrantes. « Parfois, ce n’est que lorsque je suis juste en dessous des lumières et que je lève les yeux que je me rends compte que celles-ci sont allumées », déclare Chris Lepine.

Plus de taille unique

Grâce à ses projecteurs qu’il est possible de facilement repositionner dans le rail conducteur, sans outils, l’atout de la gamme Jilly est sa flexibilité. Il s’agissait d’un objectif essentiel du projet de réaménagement du 101 Goswell Road. Celui-ci a été élaboré avec le département Analytics + Insights de ZHA (ZHAI), groupe de recherche qui exploite les données numériques et l’intelligence artificielle pour déterminer, intelligemment, l’avenir de l’aménagement des espaces de travail. « Dans le passé, il existait une approche unique pour aménager les bureaux. Celle-ci n’est toutefois plus d’actualité », affirme Ulrich Blum, co-dirigeant de ZHAI. « Les espaces de travail doivent être modulables, même à court terme, afin de tenir compte des différences dans la manière dont les équipes travaillent ensemble. » C’est ce qui nous a amenés à une conception prévoyant moins de bureaux, mais offrant une plus grande diversité d’espaces où les gens peuvent se retrouver. Le quatrième étage en est un exemple : il a été transformé en un espace social permettant d’organiser des réunions informelles et des rencontres fortuites.

Les zones de circulation sont situées au centre du schéma d’implantation de l’étage ; elles sont délimitées par un mur de liège polyvalent qui s’étend sur toute la hauteur du bâtiment. Les luminaires Opton montés sur rails conducteurs et les appareils d’éclairage encastrés Starpoint de 3 000 K génèrent ici une température de couleur plus chaude, soulignant le fait qu’il s’agit du « cœur » du bâtiment, en opposition aux tons plus froids de l’éclairage dans les espaces de travail.

Le pilotage sans fil Casambi Bluetooth permet de commuter ou de grader facilement les lumières, individuellement ou en groupe. Cela s’avère utile lorsque ZHA souhaite modifier ses présentations. De plus, cela permet de donner facilement vie à une variété spatiale. Les collaborateurs peuvent ainsi trouver l’endroit où ils se sentent le mieux pour travailler. « En travaillant depuis chez eux, les gens ont la possibilité de tout personnaliser », déclare Ulrich Blum. « Et cette autonomie, c’est quelque chose qu’ils affectionnent tout particulièrement. Nous devions alors leur donner la possibilité d’avoir une influence sur leur environnement. » Le système réagit également aux variations liées à l’occupation des locaux. Il éteint en effet les lumières automatiquement, lorsque les espaces ne sont pas utilisés, ce qui améliore l’efficacité énergétique.

Espace d’exposition

Le rez-de-chaussée et le sous-sol combinent des galeries d’exposition avec des installations pour la recherche en matière de conception et la fabrication numérique, ce qui permet à ZHA de disposer de vitrines variées pour présenter les innovations dans le domaine de l’architecture. Ces étages accueillent également d’autres activités ouvertes au public, telles que des dîners et cocktails privés, des ateliers et des tables rondes. Les projecteurs Parscan 48V de ERCO permettent à ZHA de mettre en valeur différentes zones en fonction de leur utilisation. Nous pouvons organiser les salles de différentes manières », déclare Melodie Leung, directrice associée de ZHA. « Nous souhaitons parfois un espace très large et homogène, parfois nous voulons avoir un effet plus théâtral. »

Melodie Leung pense que ces espaces de type « vitrine » jouent un rôle essentiel en aidant les gens à comprendre le processus qui sous-tend l’architecture de ZHA. Une exposition récente comportait ainsi des effets d’éclairage dynamiques qui donnaient l’impression que les objets et matériaux exposés étaient animés. « Il est important pour nous de pouvoir créer un environnement », ajoute Melodie Leung, « afin que les personnes qui pénètrent dans le bâtiment entrent dans l’univers de Zaha Hadid Architects. »

Depuis sa réinstallation au 101 Goswell Road fin 2021, ZHA a testé différentes façons de combiner le travail à distance et le travail en présentiel. La réponse a été jusqu’ici positive, les collaborateurs se mélangeant et interagissant même de plus en plus, même s’ils sont moins souvent présents dans les locaux. Il en résulte un environnement dynamique, qui correspond à un cabinet d’architectes résolument tourné vers l’avenir.